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| "J'ai un bout d'salade coincé entre les dents, ça ne va pas du tout... Faisons comme si je réfléchissais, ça passera inaperçu !" |
Par un fait indépendant de ma volonté, je n'ai pas pu poursuivre le visionnage jusqu'au bout, m'étant arrêtée au moment où...
...Allez, j'vous aide un peu pour ceux et celles qui n'ont pas peur qu'on leur spoile un passage et qui souhaiteraient décrypter l'image ci-dessus : la clef utilisée est celle dite de César, la clef secrète est 2, espacement des blocs 3. Maintenant, débrouillez-vous !
Je vous avoue que loin d'être frustrée par le fait de ne pas connaître la fin de l'histoire, j'ai été soulagée qu'une intervention divine (voire extra-terrestre, voire la découverte d'un pouvoir extra-sensoriel, ah ouais, ça, ce serait chouette !) m'ôte à un visionnage qui m'a passablement ennuyée.
Parmi les critiques que je ferai au film, je commencerai par le fait que le rythme est lent et que les personnages, peu convaincants, sont incarnés par des acteurs que l'on sent peu investis (genre, la mauvaise combinaison, quoi).
La mise en place des situations est caricaturale et amenée pesamment (dire que cela serait un ramassis de clichés de mise en scène serait un poil agressif, mais tout à fait justifié).
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| A part Cumberbatch qui a l'air de sourire, le peu d'expressivité des autres personnages sur cette image est tout à fait caractéristique du film |
Je reprocherai également au film d'exploiter le filon "Cumberbatch/Sherlock" en faisant de son personnage principal un génie pour ne pas dire autiste (je n'emploie pas ce terme de façon péjorative, mais il n'est pas avéré formellement dans ce que j'ai pu lire qu'Alan Turing ait été atteint d'une forme d'autisme) mais tout du moins perché dans ses hautes sphères à tel point que cela le coupe de toute interaction sociale standard avec ses congénères.
Fort heureusement, Keira Knightley, incarnant Joan Clarke (dont je n'ai pas du tout compris l'intérêt dans le film, sur le plan de son apport au décryptage de la machine Enigma, au stade où j'en étais de l'avancée de "l'intrigue") va aider Alan à sortir de son cocon et en à peine deux scènes pif-paf-boum, Alan Turing est respecté et même apprécié par ses collègues qui se fédèrent autour de son projet (youpi, on va enfin pouvoir passer à autre chose).
Fort heureusement, Keira Knightley, incarnant Joan Clarke (dont je n'ai pas du tout compris l'intérêt dans le film, sur le plan de son apport au décryptage de la machine Enigma, au stade où j'en étais de l'avancée de "l'intrigue") va aider Alan à sortir de son cocon et en à peine deux scènes pif-paf-boum, Alan Turing est respecté et même apprécié par ses collègues qui se fédèrent autour de son projet (youpi, on va enfin pouvoir passer à autre chose).
J'ai vraiment eu le sentiment que le film en faisait trop. La construction sous forme d'imbrications (genre, je pousse la métaphore du puzzle, ouh ouh ouh, hi hi hi) n'apporte pas grand chose ni en termes de suspens (suivi de l'enquête policière qui ouvre le film) ni en terme d'évolution du scénario.
Tout est poussif dans ce film, à tel point que ce n'est - pour moi - pas même intéressant, et que quitte à découvrir un pan de la vie et de l'oeuvre d'Alan Turing, j'aurais préféré regarder un documentaire sur Arte : j'y aurais trouvé la culture, sans la fioriture inutile que constitue The imitation game.
Allez, pour ne pas non plus enterrer le film sous un tombereau de critiques, on peut citer au passage quelques points qui m'ont bien plus parmi lesquels le choix des couleurs plutôt "passées" (plutôt pâles) qui sont d'une part, très jolies, mais instaurent également une ambiance quasi nostalgique, ré-haussée par une photographie dans l'ensemble classique, certes, mais efficace. Alexandre Desplat signe également une musique agréable, là encore classique, mais toujours efficace.
Malgré ces quelques points qui ont su capter mon attention, "The imitation game" m’apparaît comme d'autant plus décevant qu'il aborde plusieurs sujets dignes d'intérêt parmi lesquels on peut citer en vrac :
- la condition de la femme à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale (l'arrivée de Joan à l'examen, le rôle de ses parents sur sa carrière et sa vie personnelle),
- l'influence du projet Enigma sur le déroulement de la guerre (décryptage du code allemand, choix stratégiques et cornéliens à opérer, la question des espions soviétiques),
- les prémices de l'informatique (création de la première machine pouvant être assimilée à un ordinateur, le "crackage" du code Enigma)
- et bien sûr la condition homosexuelle dans l'Angleterre de la première moitié du XXe siècle (notamment, son caractère illégal).
Face à cette richesse des autres thématiques du film, le décryptage du code allemand géré par Enigma pourrait presque devenir secondaire. Malheureusement, l'exploitation de ces thèmes reste, à mon grand regret, en surface.
Pour s'amuser un peu, si vous souhaitez vous intéresser à la cryptologie, vous pouvez faire un tour ici. Le site est relativement concis, mais permet d'aborder la question en douceur ! Bonne découverte !
Alors, The imitation game ?




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